Les « larmes de sirène » : ainsi surnomme-t-on les microplastiques qui polluent les milieux marins… Le Parlement européen a définitivement adopté jeudi 23 octobre un règlement pour renforcer la lutte contre ce fléau.
Le texte voté par les eurodéputés vise principalement les granulés plastiques industriels (GPI), des microbilles utilisées pour la fabrication de tous les objets en plastique. Ils sont également surnommés « larmes de sirène », en raison d’un nettoyage particulièrement difficile en milieu marin.
Ces substances sont perdues par dizaines de milliers de tonnes de chaque année, à en croire la Commission européenne (entre 52 000 et 180 000 en 2019). En ce sens, la principale avancée du texte consiste à étendre et imposer la responsabilité aux transporteurs, qui furent jusqu’ici épargnés.
Quelle que soit leur origine, toutes les entreprises acheminant plus de cinq tonnes de microplastiques par an dans l’UE devront se conformer au nouveau règlement, dans un délai de deux ans pour le transport terrestre et trois ans pour le transport maritime.
Concrètement, elles devront établir des plans d’évaluation des risques afin de contenir les fuites éventuelles et engager rapidement des opérations de nettoyage, en cas de perte accidentelle par exemple. Les plus grands producteurs et/ou transporteurs (plus de 1 500 tonnes de microplastiques par an) auront quant à eux cinq ans à partir de l’entrée en vigueur du texte pour obtenir une certification auprès d’un organisme indépendant.



