C’est une première : une pareille somme n’avait jamais été versée par notre pays à l’Europe. C’est le résultat du vote de l’Assemblée nationale du 19 octobre.
La raison ? La crise du Covid-19, bien entendu, mais également le Brexit.
26,864 milliards d’euros, précisément, de deniers publics rejoindront pour 2021 les caisses de Bruxelles. C’est une progression d’un quart par rapport à l’année précédente !
Mais ces sommes ne seront pas déboursées en pure perte.
Il s’agit selon le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune de « financer notre propre relance ».
Car n’oublions pas que le plan de relance de juillet dernier, avec 40 milliards d’euros alloués à la France, fait de notre pays le troisième créditeur de l’UE après l’Italie et l’Espagne.
En d’autres termes, l’Europe financera notre propre relance.
La France obtient notamment le maintien des montants de la PAC. Egalement le soutien aux Régions.
Des retombées qui, selon la majorité LREM à l’Assemblée Nationale, permettent à notre pays d’être malgré tout bénéficiaire d’un point de vue financier de l’UE.
Le vote de l’Assemblée a cependant essuyé les foudres de l’opposition parlementaire.
Le groupe LR s’est érigé contre le calendrier de remboursement hasardeux.
Quant à l’extrême-droite, europhobe comme à son habitude, elle a demandé le retrait de 10 milliards de cette contribution dans la bouche de la présidente du RN.
La gauche de la gauche, quant à elle, a déclaré dans la bouche du président du groupe des Insoumis que les Français étaient « les dindons de la farce » des tractations financières européennes.
« Jamais nous n’avons donné autant, et jamais nous n’aurons reçu aussi peu ».