Le 3 juin dernier, la commission de l’industrie (ITRE) du Parlement européen a voté plusieurs recommandations favorables au logiciel libre, reconnaissant l’intérêt d’une stratégie fondée sur l’« open source first » pour stimuler l’innovation technologique et réduire les situations de dépendance, notamment vis-à-vis des fournisseurs.
C’est un premier pas que vient de faire le Parlement européen en matière de souveraineté numérique. L’expression renvoie à la capacité des États d’agir sur le web pour faire respecter leurs règles, notamment par des acteurs internationaux très puissants dont ils sont parfois dépendants dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes.
En ce sens, le rapport d’initiative sur la souveraineté technologique européenne voté par les eurodéputés va jusqu’à recommander explicitement une politique « Open Source First » encourageant l’interopérabilité et le renforcement de la compétitivité de l’Union européenne, d’après le site Goodtech.info.
Dans sa version finale, le texte manquerait néanmoins de mesures concrètes pour passer des paroles aux actes à en croire FSF France (Free Software Foundation France), une association promouvant le logiciel libre. L’organisation appelle les élus à l’amender avant son passage en plénière, en y intégrant notamment des mesures complémentaires relatives à la commande publique et à une collaboration plus étroite entre Etats-membres… Sans lesquelles cette initiative ne resterait qu’un vœu pieux.