Après de longues négociations, les deux partis ont fini par trouver un terrain d’entente fixant à 15% les droits de douane pour les exportations européennes, au lieu des 30% redoutés. Certains secteurs en seront exemptés comme l’aéronautique et la chimie. En contrepartie, l’UE s’engage à augmenter ses investissements comme ses achats de GNL outre-atlantique.
A l’issue d’un entretien de plus d’une heure avec Donald Trump, l’UE s’est engagée à effectuer 750 milliards de dollars d’achats d’énergie et 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis, selon les propos du président américain. Un deal que beaucoup considèrent comme un moindre mal en pleine guerre commerciale. La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, le décrit même comme un « bon accord qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité » dans les échanges transatlantiques.
Ce n’est pas Donald Trump qui dira le contraire, estimant que « tout le monde va gagner beaucoup d’argent », avant d’ajouter : « cela va développer notre sentiment d’amitié ». Les Etats-Unis verraient ainsi leurs recettes douanières multipliées par quatre, se chiffrant à 27 milliards d’euros par mois comme l’indique Le Figaro.
En Europe, les oppositions dénoncent déjà « une honte », « un fiasco politique », voire une « capitulation » d’après l’eurodéputé Anthony Smith. Une vision que partage Jean-Luc Mélenchon de la France Insoumise, pour qui « tout a été cédé à Trump ». Dominique de Villepin qualifie quant à lui cet accord d’ « inégal », se demandant même combien d’emplois celui-ci pourrait coûter à l’Europe. Plus prudents, les gouvernements italiens et allemands attendent davantage de détails avant de formuler leur avis sur la question.