Contrairement au Parlement qui a rejeté la proposition, les ministres de la Santé ont approuvé de nouvelles recommandations sur les environnements sans fumée ni aérosols dans l’ensemble de l’Union, afin de renforcer la protection contre l’exposition au tabagisme passif et d' »encourager les fumeurs actuels à arrêter ».
« Chaque année, la consommation de tabac entraîne la perte de 700 000 vies. C’est le plus grand risque sanitaire évitable dans l’UE », a déclaré Olivér Várhelyi, lors de sa première réunion du Conseil en tant que commissaire à la santé, ajoutant qu’il n’existe pas de niveau sûr ou acceptable d’exposition au tabagisme passif, selon l’Organisation mondiale de la santé.
S’appuyant sur des règles en vigueur depuis 2009 relatives aux risques posés par les aérosols et le tabac, la proposition étend l’interdiction de fumer aux espaces extérieurs, couvrant également de nouveaux produits tels que les vapes, qui contrairement aux cigarettes ne contiennent pas forcément de nicotine.
Le but ? Protéger – entre autres – les enfants, à la fois du tabagisme passif et du risque de commencer à fumer eux-mêmes. Aux espaces concernés, viendraient s’ajouter les parcs d’attractions, les piscines et les zoos, tout comme les établissements d’enseignement (des garderies aux universités) couverts.
Bien que ces lignes directrices ne soient pas juridiquement contraignantes, elles fournissent un cadre que les États membres peuvent choisir de suivre en vue de réduire les cancers liés au tabac.
D’une manière plus globale, ces recommandations s’inscrivent dans le cadre du plan européen pour vaincre le cancer, qui vise à réduire le tabagisme de 30 % d’ici à 2025 et à ramener à 5 % la proportion de fumeurs dans la population de l’Union européenne, en vue de parvenir à une « génération sans tabac » d’ici à 2040.