A l’occasion d’un sommet inédit organisé depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, un « nouveau partenariat stratégique » a été conclu visant à retisser les liens entre les deux parties, notamment dans le domaine de la défense.
Pour le Premier ministre britannique Keir Starmer, ce sommet marque avant tout « une nouvelle ère dans nos relations » avec l’UE. Et pour cause : après des mois de négociations, un partenariat a fini par voir le jour en matière de défense et de sécurité, ainsi qu’un assouplissement de certaines barrières commerciales, sans oublier un accord sur la pêche.
Accompagné d’Ursula Van der Leyen, présidente de la Commission européenne et du président du Conseil européen Antonio Costa, le travailliste a salué ce « nouveau partenariat stratégique adapté à notre époque, qui apportera des avantages réels et tangibles en matière de sécurité, d’immigration clandestine, de prix de l’énergie, d’agroalimentaire, de commerce et autres ».
Du côté européen, on insiste surtout sur les valeurs communes unissant les deux entités, avec la volonté de « tourner une page ». « Nous ouvrons un nouveau chapitre, qui est si important en ces temps où nous voyons monter les tensions géopolitiques » a notamment affirmé Ursula Van der Leyen.
Le Royaume-Uni a-t-il gagné au change suite au Brexit ?
Réinitialiser les rapports avec l’UE faisait partie des promesses de Keith Starmer lors de son élection. Car cinq ans après le Brexit, à en croire les sondages les Britanniques seraient désormais nombreux à regretter cette décision, y compris du côté des « brexiters ».
La sortie du marché unique européen aurait surtout complexifié la vie des entreprises, notamment en alourdissant la charge administrative et les taxes douanières relatives à la vente des produits sur le continent. Pour l’heure, si les dirigeants européens ont tous salué le changement d’attitude de leur voisin, la question d’une éventuelle réintégration dans l’UE n’est pas encore à l’ordre du jour.