Les groupes politiques de l’hémicycle se sont entendus sur la création d’une commission entièrement dédiée à la santé (SANT), qui fonctionnera indépendamment de l’ENVI (Commission de l’environnement, de la Santé publique et de la Sécurité alimentaire) à laquelle elle était jusqu’ici rattachée.
Autrefois examinées par plusieurs commissions du parlement européen, les questions de santé auront désormais droit à leur propre guichet unique avec le lancement de la SANT, dont les compétences seront strictement cantonnées à ce domaine. Autrement dit : la commission ENVI restera garante des sujets de sécurité alimentaire, tandis que la santé et la sécurité des professionnels de la santé continueront d’être traitées par la commission de l’Emploi et des Affaires sociales (EMPL). La création de cette nouvelle commission doit encore être approuvée par un vote au Parlement en décembre.
Son organisation suscite néanmoins quelques interrogations à en croire la fondation Euractiv, notamment de la part des députés socialistes à l’instar de Christophe Clergeau (S&D) qui s’inquiète de la nomination du Hongrois d’extrême droite Olivér Várhelyi (Patriotes pour l’Europe) en tant que commissaire à la Santé. A noter que la commission parlementaire SANT est elle aussi « majoritairement à droite », largement soutenue par les conservateurs du Parti populaire européen (PPE). Autant de raisons pour lesquelles il « est clair que les socialistes vont être extrêmement vigilants quant aux orientations qui seront défendues en commission SANT et aux possibles alliances droite/extrême droite, en particulier quand il s’agit de la santé des femmes ».