Journaliste-reporter, animateur-producteur de télévision, écrivain, président de sa propre fondation et youtubeur depuis peu, Nicolas Hulot est un homme qui collectionne les casquettes. Si sa mission d’envoyé spécial de François Hollande a largement contribué au succès de la COP21, il aime toutefois rappeler qu’il n’est « pas né écologiste, mais qu’il l’est devenu ».
En 1976 et 1977, il couvre pour l’agence de presse SIPA le tremblement de terre au Guatemala, les événements de la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et la guerre d’indépendance en Rhodésie. C’est son premier métier de photoreporter qui éveille en lui la fibre verte ainsi que l’envie de s’engager pour la planète.
Un homme « tout-terrain »
Dès 1987, avec le début de son émission Ushuaïa, il apparaît comme le présentateur sympathique, aventurier des sports extrêmes et connaisseur de la faune et de la flore. En 1990, il crée la Fondation Ushuaïa, qui deviendra la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme. Désireux de montrer que son engagement et sa préoccupation environnementale sont bien réels, il coréalise en 2008 un documentaire avec Jean-Albert Lièvre, Le Syndrome du Titanic, qui s’inspire de son ouvrage du même titre.
En politique, son objectif est le même depuis ses débuts : sensibiliser les décideurs comme le grand public sur l’urgence écologique. Un combat loin d’être gagné d’avance où il a pourtant su remporter quelques victoires. Et pas des moindres. Courant mars 2005, il est à l’origine de l’insertion d’une charte de l’environnement dans la Constitution. En 2012, François Hollande lui fait confiance pour devenir « envoyé spécial pour la protection de la planète ». Deux ans plus tard, il accompagne le président au Vatican, visite durant laquelle le Pape confirmera préparer une encyclique sur l’ « écologie de l’humanité ».
Le buzz écolo
À deux mois de la COP21, Nicolas Hulot décide de marquer le coup en faisant appel aux youtubeurs pour interpeller sur la cause climatique. Sa vidéo « Break the Internet » enflamme instantanément le web et le propulse au sommet de sa popularité en ligne. Un coup de buzz qu’il compte bien exploiter à plus long terme comme en témoigne sa dernière vidéo décalée postée en septembre. On peut y admirer des poissons remerciant les bénévoles de nettoyer les cours d’eau.