A la suite d’ une plainte déposée par le New York Times, la plus haute juridiction de l’UE a estimé, mercredi 14 mai, que la Commission européenne avait illégalement refusé de donner accès aux messages échangés entre la présidente Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, dans le cadre de l’achat de vaccins pendant la pandémie de Covid-19. Une décision saluée par les eurodéputés de tous bords.
La justice a tranché en sanctionnant Bruxelles dans le cadre d’une enquête menée sur les négociations des contrats de vaccins du temps de la pandémie. Cette conclusion, accueillie favorablement par la quasi-totalité des eurodéputés, souligne à nouveau le manque de transparence de la Commission en matière de communication.
Les élus seraient en effet les premiers à en pâtir, notamment à en croire Tilly Metz (Les Verts /ALE) pour Euractiv : « Je me réjouis de cette décision, qui oblige clairement la présidente von der Leyen et la Commission à changer leurs pratiques ». Martin Schirdewan, le co-président de La Gauche, estime quant à lui qu ‘ « Ursula von der Leyen a causé un préjudice durable à la démocratie dans l’UE par son manque de transparence », qualifiant même le verdict de la justice d’ « humiliation ». Même son de cloche du côté du français Laurent Castillo, convaincu que « cette décision du Tribunal est importante pour la confiance des citoyens envers leurs institutions et montre que la Commission n’a pas tous les droits, celui de faire la leçon à tous azimuts sans s’appliquer les grands principes qu’elle défend ».
L’affaire reste en cours dans l’attente de savoir si les dits SMS ont été supprimés ou non, certains eurodéputés comptent bien poursuivre leur engagement. Le groupe Europe des nations souveraines appelle notamment à la création d’une commission d’enquête parlementaire pour contraindre Ursula von der Leyen à témoigner sous serment. La présidente du groupe de La Gauche, Manon Aubry, réclame quant à elle des « garanties », estimant même que le Pfizergate aurait pu être évité à l’aide d’autres outils.